L'Après... Reconversion du site de St Florent-Taracole La Rochefoucauld (16)
Projet de fin d'études réalisé en 2010
La Rochefoucauld est aujourd'hui une commune d’un peu plus de 3000 habitants, située à une vingtaine de kilomètres d’Angoulême. Avec plus de 700ans d’histoire, c’est une ville riche en patrimoine. La célèbre famille du même nom y a laissé une véritable merveille et continue d'y écrire son histoire.
Jusqu’à une époque récente, la ville vivait principalement de l’économie résultant de l’industrie textile très active sur ce territoire. L’une de ces usines, SILAC, située à proximité du centre ville depuis 150 ans, vient de fermer ses portes. Le résultat est une vaste friche industrielle, cernée d’un côté par la Tardoire, et de l’autre par le Bois du château, classé monument historique.
L'emplacement de cette friche industrielle est historique, il fait partie de l’un des trois petits bourgs fondateurs de la ville, à son origine, des moines de St Florent de Saumur installés depuis le 11ème siècle. Il reste encore un vestige de l’époque de la confrérie: le logis du prieur datant de 1468. L’église construite juste à côté a, quant-à -elle, été détruite au 19ème siècle. Le bourg de St Florent était un lieu très productif et très actif au niveau commercial. La spécialité des moines était la tannerie. C’était le début de l’activité « industrielle » du site, il y a 1000 ans.
Après 1000ans d’activité que peut devenir ce site?
C’est depuis presque 1000 ans, un lieu de production, avec d’abord la tannerie créée par les moines de St Florent, puis les fabriques de draperies, et la production de feutres pour pantoufles. Cette dernière perdurera jusqu’à il y a peu, avec en plus la fabrication de moquette pour automobile, le textile polaire, le caoutchouc, le plastique. Le site est, en 2010, en pleine décroissance, et si le nombre d’ouvriers atteint 1600 personnes dans les années 70, il n’était alors plus que d’une cinquantaine. Bientôt et pour la première fois de son histoire, ce lieu ne sera plus productif.
Il est donc d’un grand intérêt de s’interroger sur l’avenir, sur l’"APRES", de ce lieu. Que faire d’un tel foncier, 12 ha en bordure de rivière et tout proche du centre ville ? Le potentiel est important, à la mesure des enjeux.
En premier lieu, mon travail propose une reconversion de l’ensemble du site, alliant architecture, patrimoine et développement ; puis une focalisation sur une partie du projet urbain : un complexe regroupant plusieurs programmes qui favoriserait les rencontres intergénérationnelles.
Projet global de reconversion :
aujourd'hui
demain
Dans le projet d'aménagement global de la friche, ce bâtiment devient un espace de rencontres intergénérationnelles, il abriterait plusieurs fonctions, choisies à la suite de l'analyse de la commune. Il s'agit d'espaces dédiés à la jeunesse : un centre de loisirs, une maison des jeunes, et une crèche parentale; d'espaces dédiés à la culture et au tourisme : une médiathèque, un centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine, une auberge de jeunesse, un espace d'accueil-café ouvert à tous; enfin d'espaces dédiés à l'art et l'artisanat : des ateliers et studios pour artistes ou apprentis. Le but de cette cohabitation d'activités sous un même toit, et de favoriser les échanges.
Architecturalement, cela se traduit par une rue traversante, créée en plein coeur du bâtiment, servant de centre névralgique vers quoi tout converge, et qui pourrait être utilisée pour des activités communes, des expositions, des animations...
Focus sur les bâtiments 104 et 103:
Projet de reconversion en espace de vie intergénérationnel
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